Dieu des vins, vin des dieux, Liber Pater c’est avant tout une passion pour le terroir mise en avant par 12 000 ans de savoir-faire et d’histoire. C’est en effet, le pari fou que Loïc Pasquet, un vigneron poitevin, s’est lancé en 2006 en s’installant dans les Graves avec un objectif principal : retrouver le goût des vins fins de Bordeaux comme en 1855 avant l’épisode du phylloxéra. C’est ainsi qu’il a décidé de résister à l’industrialisation et l’uniformisation du goût en replantant des cépages anciens (le Castet, le Saint-Macaire ou encore Tarnay-Coulant…).
Ce ne sont pas moins de quatorze cépages autochtones différents que l’on peut retrouver sur ses 5 hectares de vignes à Landiras. Il se passe de porte-greffe et ne travaille qu’en franc de pieds replantés comme autrefois juste pour laisser passer le mulet. La densité de plantation est poussée à son maximum avec 20 000 pieds hectares et ses vignes sont cultivées en échalas, méthode inhabituelle dans le bordelais. Cultivées en permaculture (méthode de réinsertion d’activités et d’habitats humains durables en s’inspirant de l’écologie naturelle), Loïc Pasquet travaille dans le plus grand respect de la nature : enherbement des vignes, pas de traitement chimique, utilisation de composts et engrais naturels, réintroduction de plans d’eau pour alimenter les vignes et augmenter la faune autour du vignoble…
La production reste confidentielle puisque le domaine ne produit que 1000 à 1500 bouteilles en moyenne par an et ce, que sur les millésimes exceptionnels. Les vins représentent avant tout un savoir-faire d’antan au goût unique : frais, fruités, complexes avec une certaine tension et une matière soyeuse, les vins de Liber Pater sont uniques avec une expression du terroir et un goût du vin comme celui que l’on pouvait retrouver à l’époque. Lumière sur une image différente des vins de Bordeaux…