Château de Fargues

Le château de Fargues est un domaine atypique et majestueux de l'appellation Sauternes dans la région viticole de Bordeaux. Construit en 1306 par Raymond-Guilhem de Fargues, le domaine rentre par alliance dans la famille de Lur en 1472 (Lur Saluces au XVIème siècle) et les destinées du lieu et de cette famille n’ont jamais été séparées depuis. Les Lur Saluces sont une famille très célèbre à Bordeaux car leur nom est également associé au prestigieux Château d’Yquem, acquis par alliance en 1785. C’est sous la férule des Lur Saluces qu’Yquem deviendra en 1855 le plus grand vin de Bordeaux, seul domaine ayant obtenu la mention de Premier Cru Supérieur au classement de 1855. LVMH a repris les rênes du roi de Sauternes à la fin des années 1990 mais le nom d’Yquem portera toujours en lui l’héritage et l’engagement des Lur Saluces.

Avec une expérience de plusieurs siècles les propriétaires du Château de Fargues produisent aujourd’hui un des plus grands vins de l’appellation. L’exigence, la recherche de l’excellence sont les moteurs d’une famille dont la devise est : « Noch » signifiant « toujours plus loin dans la recherche de la qualité, de l’élégance, sans compromission ». Le respect de cette devise prend forme dans le rapport du Château de Fargues à la nature, à la vigne et au vin. Ainsi la propriété ne produit pas de second vin pour se concentrer sur la seule étiquette du château. D’autre part, les millésimes pas assez qualitatifs de la propriété ne sont pas embouteillés.

Cette exigence qui peut s’avérer parfois cruelle est incontestablement un engagement de qualité. Situées sur un superbe terroir propice au développement du Botrytis Cinerea, l’allié indispensable du Sauternes, les parcelles du Château de Fargues sont occupées à 80% par du Sémillon et à 20% par du Sauvignon Blanc. La forte proportion de Sémillon apporte beaucoup de rondeur et de richesse au vin alors que le Sauvignon Blanc rééquilibre la fraîcheur en plus d’apporter de superbes notes aromatiques. Les vendanges sont effectuées à la main, de manière minutieuse, grain par grain, pour ne ramasser que les baies à maturité parfaite et bien botrytisées. Un travail d’orfèvre favorisant encore une fois la qualité plutôt que la quantité.